Dure journée... [PV Serenity]

Des bip régulier. Une odeur de médicament. J'ouvrais les yeux et je fus aveuglé par les lumières du plafond.

"Il est revenu à lui! Il était salement amoché..."

Des docteurs parlaient. Visiblement, je revenais de loin. Mes dernier souvenirs étaient l'attaque de cet énorme molosse, un Palulukan je crois. Il n'avait pas dû apprécier notre première confrontation. J'étais étonné d'être vivant. Ma poitrine et mon épaule gauche me faisaient un mal de chien. Je regardais autour de moi et réussi à parler à un médecin.

"Qu'est-ce que j'ai?"
"Entaille de l'épaule droite jusqu'au bas du ventre sur votre gauche. Elle fait 1cm de profondeur. Et votre épaule a été démise et les ligaments touchés. On dirait qu'une énorme bête vous à lacéré et mâchouillé..."
"Surement un truc du genre..."

Je voyais en face de moi, les scientifiques s'arracher les cheveux. Mon plastron était coupé en deux comme ma blessure avec une trace de morsure en haut à gauche. Mon armure m'avait donc sauvée la vie...
J'entendais des bruits de pas venant dans ma direction.Je vis une silhouette féminine se dessiner au dessus de moi.

"Tu veux.... Mon rapport... Je présume?"

Cela faisait maintenant plusieurs jour qu’elle était arrivée pour l’instant personne ne s’était fait blesser, mais il y avait eut des morts. C’était assez bizarre de dire ça, mais c’était le risque du métier sur Pandora. Des gens devaient des fois mourir, enfin. Des gens devait des fois faire plus attention. Pandora n’était pas une planète où on pouvait tout manipuler. Elle était sauvage et indomptable. Personne ne pourrait dicter sa loi, même les Na’vis, sur la mort ou la vie. Elle s’était mise dans son bureau, mettant de la musique. Et oui, quand on était administrateur on pouvait se le permettre, téléchargeant des musiques depuis la terre. Elle redigeait des accords ou permission de congé pour des personnes, surtout pour ses Scientifiques ! Ils commençaient à exagérer à lui demander toujours des demandes pour sortir.

Une personne rentra dans le bureau en courant, lui annonçant qu’il y avait eut un blesser. Oui, elle avait tenue à être prévenue si une personne se blessait. L’infirmier lui annonça le nom de la personne. Ce fut une annonce assez, comment dire, surprenante, mais pas tellement surprenante. Serenity se leva, se disant qu’une petite visite lui ferait du bien, enfin.

Quand elle arriva, le soldat était encore endormi la tête dans les étoiles. Elle reste pour causer avec le médecin en chef, laissant avec un médecin le temps qui se réveille. Après une agitation de médecins, suite au réveille du patient, l’administratrice alla vers le blessé suivis du médecin en chef qui regardait ses collègues faire le travail, pour le faire à son tour. Une chose l’étonna ? Si elle voulait son rapport ? Un rire sortit de sa gorge.

□ Non, dès que tu seras mis en pleine forme, mais je suis comme même curieuse de savoir ce qui t’es arrivée. Alors comme ça, tu n’étais pas du gout de ton asseyant pour qui te laisse.

J'avais l'impression d'être dans une ruche. Mes oreilles bourdonnaient, les appareils médicaux faisaient un vacarme assourdissant...
Ma tête me faisait mal, j'avais une grosse migraine. Je commençais à voir flou tellement la douleur était intense. Les lumières du plafond étaient autant de soleil qui m'aveuglaient. Je détestais les centres de soin, l'odeur des produits tranquillisant, le bruit incessant des appareils médicaux, la sensation d'être entre le conscient et l'inconscient...
Je détestais ça et pourtant j'y étais.
Une infirmière arriva et, constatant mon malaise, m'injecta un produit atténuant la douleur: de la morphine. Quelques minutes après, je commençais à ne plus sentir cette atroce migraine et je pus traiter correctement la question de Sérénity.
A ce moment, quelques images me revinrent en tête comme des flashs mais je ne me rappelais plus très bien.

"Je ne me souviens pas très bien de ce qu'il s'est passé. Je revois ma chute, une attaque d'un... Palulukan je crois. Des détonations provenant de mon arme, le décor qui tourne pour être mis à l'envers et puis rien. Le vide..."

Je venais de faire le plus long enchaînement de mots depuis mon réveil. Je tournais la tête vers le laboratoire et je vis un scientifique me lancer un regard plus que glacial...
J'essayais de me redresser mais je n'en avais pas la force. Je ne pouvais plus bouger mon bras gauche non plus... Je tournais la tête vers le médecin en chef.

"Alors doc? Pour mon épaule sa va se passer comment?"
Il prit une moue surprise avant de me répondre.
"Minimum une semaine de récupération en salle de soin plus trois jours de convalescence."

Je laissais tomber ma tête sur l'oreiller en portant ma main droite à mon visage.

"Une semaine et demi enfermé ici... Je vais devenir dingue..."

Je venais de murmurer cette phrase. A cet instant, je réalisais que cet endroit portait on ne peut mieux son nom: l'Enfer...

Une chaise se trouvait à proximité, même à porté de main. Elle la tournait en direction du soldat pour s’asseoir dessus. Il avait l’air mal au point, vraiment mal au point. Ayant presque mal pour lui, ses pensées étaient centrés sur un ancien souvenir, celui du jour où elle avait perdu un camarade, enfin un ami. Serenity avait appris une grande leçon ce jour là, en perdant son ami, à ne jamais ressentir quoi ce soit pour un soldat, pour une personne comme elle. Mais son cœur lui trahissait toujours cette règle qu’elle avait fondée.

Les médecins examinèrent et s’occupèrent de leur patient, en prenant soin de lui. Une infirmière venait de donner une donne de morphine pour l’homme qui avait du mal s’habituer la sensation entre le pays de Pandora et le pays des rêves. Il était dans un sacré état. Elle imaginait la scène d’un thanator entrain de l’attraper dans sa gueule, mais c’était un peu impossible, une bête de 2m50 avait une bouche assez grande et ça n’aurait pas été que son épaule qui aurait été toucher enfin. Les dents d’un palulukan faisait plus de vingt centimètre, un loup-vipère serait plus plausible, venant de la même famille. Il aurait put confondre ? Le médecin lui dicta sa convalescence, bon cela allait encore.

□ Je pense qui pourrait se baladait un peu dans la base après sa semaine ici ?

Le médecin sembla ignorer ce qu’elle venait de dire, c’était comme il voulait. Elle voulait juste qui ressorte idem pour reprendre ses fonctions. Elle s’enfonça sur sa chaise, regardant le spectacle que les médecins lui offraient en s’acharnant sur le pauvre patient qui ferait mieux de dormir. Serenity regardait Blake, ne sachant pas quoi faire. Elle était venue, mais elle ne pouvait pas lui demander comment ça allait vu que ça n’allait pas pour le moment.

□ ça va aller Blake, t’es dans de bonne main, ça te fera de petite vacance, dans l’infirmerie. Tu vois en plus les infirmières sont mignonne.

Bien sûr, elle avait murmuré pour qu’il entende lui seule la remarque sur les infirmières. Bon c’était sur que dans son état, il ne pourrait pas le remarquer tout de suite mais plus tard, peut-être. Elle rigola un moment, mettant un peu de guetter dans cette pièce, arrêtant après en pensant à son mal de tête.

Je jetais un œil sur Sérénity lors de sa remarque. Un légers rire sortit de ma gorge mais il fut vite interrompu par une douleur au niveau de ma poitrine. Je me redressais légèrement afin de mieux voir Sérénity.

"Je n'ai pas la prétention d'être capable de les séduire et je pense qu'elles ont autre chose à faire que de penser à sortir avec un blessé."

J'étais sincère lorsque je disais ça. Cependant je commençais à faire le tour de la pièce, tout du moins, de ce que j'avais dans mon champ de vision. Effectivement les infirmières étaient mignonnes. Une d'entre elle attira mon attention. Je ne savais ps pourquoi mais je ne pouvais la quitter du regard. C'était une jeune femme qui devait avoir la vingtaine, elle avait des cheveux noir ébène, des yeux vert émeraudes et un corps parfaitement harmonieux. Son visage était incroyablement magnifique. Une peau halée, un petit nez adorable, de fines lèvres...
Lorsqu'elle passa devant moi, je sentis son parfum se détachant et faisant oublier toute les odeurs de médicaments qui régnaient dans cette pièce. Un parfum léger, fruité, rappelant celui de la forêt de Pandora. Ce parfum m'emportait hors de ces murs...
Je fermis les yeux et revins à la réalité comme si je venais de faire un rêve. Je sentais mes joues légèrement plus chaude que d'habitude et en déduisis donc que j'avais rougi. J'eus un petit sourire avant de reporter mon attention sur Sérénity.

"Finalement, je pense que je pourrais tenir une semaine..."

Je lui avait soufflé cette phrase pour qu'elle soit la seule à l'entendre. J'avais l'impression que cette infirmière m'avait envoutée...

Oh, elle voyait. Un rire la prit quand il fixa cette créature d’Eve. Elle aurait put bien se douter qu’il changerait d’avis comme ça. Oui, vraiment, c’était à mourir de rire. Serenity avait envie de lui dire : « Allo la lune, ici Winston. ». Un sourire s’afficha sur ses lèvres, en regardant le blessé en face d’elle. C’est fou, mais le grand Einstein avait raison. C’était juste une question de relativité. Quoi Serenity le connaissait ? Ben oui, elle avait suivis de cours avant de rentrer dans l’armée pour passer sa tête dans les bouquins. Pourquoi une question de relativité ? Si vous posez votre main sur une plaque électrique allumé, une seconde semblera des heures, mais si vous faîtes l’amour : les heures semblera des secondes. Tout était une question de relativité. Pourquoi elle pensait ça ? Vu, comment il « la » regardait, la semaine allait vite se finir.

Comme l’amour était ridicule, l’homme rougit, pour des raisons inexpliquées. En même temps, l’administratrice était jalouse de cette « Eve ». Oui, cette femme, il la regardait avec ses yeux. Un jour, elle voudrait bien qu’on la regarde de la même façon. Si on pouvait le remarquer loin du monde. Ce n’était pas son genre de montrer ses sentiments.

□ Et oui, rien de plus humain, dit moi, toutes ces couleurs, il manquerait plus que ça monte.

Son doigt montra sa partir intime qui était caché par les draps. Son regard le regardait lui, mais montrant la partie sans le quitter des yeux. Elle croisa les jambes. Ses bras se croisèrent ensuite. Les opinions des médecins sur du favoritisme, elle s’en fichait pas mal. Ce n’était pas tous les jours qu’ils y avaient un blessé de cette envergure. Elle imagina bien le dialogue pour qu’il aie son numéro. Il sortirait son arme, ensuite : « Donne-moi ton numéro. ». Elle put contenir son rire à cette pensée.

□ C’est bien les hommes.

Ses yeux coulaient. Non, c’était vraiment affreux cette pensée. Comment Serenity pouvait être si cruel avec un soldat. Blake voyait un ange et, Serenity, elle voyait une simple femme, sans moindre intérêt. C’était ça la différence entre elle et lui. On se demandait presque s’il faisait partie de la catégorie des « je passe du bon temps avec toi, après je te rappelle pas. ». L’administratrice se perdit dans des songes sans intérêt.

Je regardais Sérénity avec un petit sourire en coin. Alors elle était donc ainsi? Jalouse à ce point?
Je soulevais les draps afin de lui montrer qu'il n'y avait aucune réaction à cette endroit avant de le remettre.

"Je ne suis pas le genre d'homme à s'exciter à la vue d'une femme. Si c'était le cas, je l'aurais été depuis longtemps en te regardant."

Sérénity était une très belle femme mais j'ai toujours appris à ne pas convoiter ce qui était hors de ma portée. Je ne prétendais d'ailleurs à aucune femme...

"Je ne vois pas pourquoi je réagirais ainsi sachant que je n'ai rien d'attirant pour une femme..."

Je m'enfonçais au fond du lit en posant une main sur mon torse. Celle-ci parcouru toute la blessure. La bête qui m'a attaqué n'y était pas allé de main morte... Je sentais la profondeur de la blessure. Je posais ensuite cette même main sur mon épaule afin de me rendre compte des dégâts. C'était pas jolie... Je reportais de nouveau mon attention sur Sérénity.

"Sur Terre, les femmes me reprochaient ma vision d'un couple. Pour moi, un couple ce n'est pas que l'histoire d'un soir. Un couple est censé être fait de deux êtres qui s'aiment et qui ne désirent qu'une chose: vivre ensemble. Pour moi, un coup d'un soir sa n'existe pas. C'est ce qui m'a valut de demeurer célibataire."

Du mouvement attira mon attention à la porte de l'infirmerie. Un scientifique était en train d'empêcher un autre de sortir et de venir me voir. Celui qui voulait visiblement sortir était comme enragé. Je pensais qu'il voulait me tuer et c'était visiblement le cas vu ses gestes menaçant.

"Je pense que je vais avoir des problèmes avec ces scientifiques pour avoir cassé leur "jouet"..."

La fameuse infirmière repassa devant moi et je la suivais du regard avant d'abandonner. C'était inutile d'insister, c'était cause perdue...

"Un jour peut être je trouverais l'âme soeur...."

Je fermais les yeux sur cette dernière phrase en posant ma tête sur les oreiller.

Une réaction inattendue, voilà, ce qu’elle pouvait dire. Dingue ? Par grand étonnement, ça n’avait pas monté. Un rire la prit qui fut coupé par le jeune homme. Il la qualifiait aussi belle que l’infirmière avant. C’était un pur et gros mensonge ! Il ne l’avait jamais regardé avec des yeux comme ça. Surtout, elle voulait rajouter, jamais en rougissant ! Ah c’était un grand blagueur ce Blake. Serenity était méchante ? Non, elle analysait sa réaction et quand il était avec elle. De plus, il se rabaissait ! Non, mais c’était vraiment n’importe quoi, modeste ou stupide ? Stupide, avec les suites des paroles qui lui pondirent ! Jamais avoir, une chance avec les femmes, ils manquaient plus que ça. Il toucha son épaule, elle avait envie de le taper et dire : « Ne touche pas, t’es pire qu’un enfant ! », mais elle se retint. Rancunière, non, jamais, elle peut même vous épeler le jamais : J.A.M.A.I.S. Vous voyez, c’est simple, mais ne jamais dire jamais, un vieux dicton qui restera éternel.

Il se reconcentra un moment sur elle, bon, qu’est-ce qu’il allait lui sortir ? Ben, c’était superbe sa vision. Il avait connue que des garces. Ses souvenirs lui disaient autres choses, toutes ses filles qui courait après les hommes pour avoir une vie avec lui, faire un mariage, avoir des enfants. Mais selon son résumé de son histoire, il devait en avoir comme baver contre elle. Serenity se demandait où il avait trainé ? Un homme voulut rentrer dans l’infirmerie, un scientifique qu’elle connaissait bien. Il était vraiment casse bonbon, celui là. Blake avait cassé leur jouet ? Serenity se leva, se baissa pour murmurer quelque chose à l’oreille de Blake.

□ C’est vrai. Tu n’as pas rencontré les bonnes filles, mais elles ne sont pas toutes comme ça. Et rien d’attirant ? Je ne t’aurais pas embrassé si tu n’avais rien d’attirant. Tu as tes chances mais faut savoir les saisir.

La jeune femme se redressa et sourit, se dirigeant vers le chef médical qui essayait de raisonner le casse-pied. Serenity discuta un peu, lui faisant une leçon de morale, mais il voulut avoir le dernier mot, ce qui fit que Serenity haussa la voix pour le prendre par le col et sortir de la salle d’infirmerie. Elle le traita comme si c’était un chien. Le médecin en chef essaya de calmer la jeune demoiselle. C’était trop, vraiment trop. La jeune femme reprit un calme, presque comme si elle était morte. Un sourire s’afficha sur ses lèvres. Elle réarrangea le col de l’homme.

□ Bon, je crois qu’on est mal parti.

L’homme ne comprit pas tout de suite, mais il traduit ses paroles dans son sens et pas le sien. C’était une grave erreur, une très grave erreur. Elle dépoussiéra les épaule de l’homme, toujours avec un sourire angélique, elle déboula un discours.

□ Alors je vois que je vous voulez passer un peu de temps avec moi. Oh votre vœu va être exaucé.

« Mademoiselle Sullivan, c’est pas comme ça que ça va s’arranger. Serenity ! ».

Le médecin en chef la coupa, comprenant aussi autre chose ce que Serenity voulait traduire, s’il la laissait finir un peu. Un doux soupires sortit de sa bouche.

□ Alors Monsieur le scientifique, je vais vous expliquer comment ça va se passer ? Après tout, je suis le chef, je peux faire ce que je veux, hein ? Alors vous savez. J’ai des corvées à faire, c’est vraiment très embétant si vous voyez ce que je veux dire.

Serenity lui fit un clin d’œil.

□ Alors, je vous laisserais, vous occupez des prochaines corvées pour nettoyer le valkyrie avant qui reparte ? Pendant son dernier transport, j’ai remarqué que plusieurs personnes, on comment dire mal supporter le voyage. Je suis heureuse que vous soyez l’homme de la situation, vu dans quel niveau vous vous abaiss…

L’homme partit directement, voulant avoir une chance à réussir de fuir la jeune femme. Sa main vola dans les aires.

□ Je sais dans quel département, vous êtes et vous savez un soldat ou autres, viendra m’accompagner sinon ce sera un jour de prison, allez à demain !

Le médecin fut choqué, comme elle ne l’avait dit personne ne s’attendait à ça. Serenity rentra de nouveau dans la salle. Les infirmières la regardèrent avec un sourire, sachant qu’elle avait bien fait. Pour qui se prenait-il ce scientifique ! Elle s’assit sur sa chaise, avec un large sourire, en ayant presque oublié ce qu’elle lui avait dit.

La déclaration de Sérénity me surprit. J'étais... Attirant? Je regardais la scène avec le scientifique en me retenant de rire pour éviter de rouvrir mes blessures. Elle était vraiment incorrigible, une vraie gamine... Ce n'était pas pour me déplaire. J'en avais assez de ces supérieurs qui se prenaient trop au sérieux... Je regardais Sérénity revenir ainsi que le sourire des infirmières. Je me redressais afin de m'assoir sur le bord du lit. Je la regardais en souriant.

"J'aime beaucoup ta façon de commander sur cette base."

Je voulais descendre du lit lorsque deux infirmières et le médecin en chef me retinrent pour m'obliger à rester allongé. Je regardais le médecin en haussant mon épaule valide.

"C'est vous le chef doc."

J'obtempérais donc à la volonté du médecin et je finis par m'allonger de nouveau dans le lit. Je fermais les yeux pendant un court instant afin de reprendre mes esprits car ma tête me tournait. Lorsque je les ouvris à nouveau, je les posais sur Sérénity en commençant à prêter un peu d'attention à son physique. Je commençais à me rendre compte que depuis tout ce temps, j'avais une très belle femme sous les yeux et je ne la voyais même pas... Quel boulet...
Je lui fis un petit sourire amusé.

"C'est vrai que tu es une très belle femme, je sais pas ce que j'avais dans les yeux mais bon. Le plus important c'est ce qu'il y a au delà du physique. Prend ça pour du baratin si tu veux mais c'est ce que je pense... Ah et au fait, j'aimerais bien que tu me dise ce que j'ai d'attirant..."

Ses joues prirent un peu de couleur. C’était la première fois qu’on le lui disait aussi franco, qu’elle était belle, enfin. Cette fois, bizarrement, elle le croyait. Elle rapprocha sa chaise pour pouvoir s’accouder sur le lit pour mettre une de ses mains sur sa joue et avoir un appui, penchée en avant. C’était une position, assez agréable. Bon qu’est-ce qu’elle pouvait lui répondre ? Heu, écoute je suis trop une mauvaise fille pour sortir avec un mec comme toi ? Non, elle ne pouvait pas. De toute façon, cela ne voulait pas dire qu’elle voulait sortir avec elle. Il causait juste, seulement.

La jeune femme le regardait dans les yeux. Il lui posait la question pour savoir ce qu’il avait de séduisant. Son regard regardait autour d’elle pour voir si quelqu’un s’intéressait à eux, ce qui ne fut pas le cas. Blake sembla comme s’endormir. Elle resta là sans bouger attendant qui rouvre ses yeux. C’était là qui lui avait dit qu’elle était belle, enfin. Elle réfléchit sur ça réponse pendant un moment, en le regardant puis elle prit la parole.

□ Ben il y a tes yeux, ils sont assez envoutant, après il y a ton charisme. Niveau caractère, ce n’est pas gagné. On croirait des fois un robot, mais malgré tes airs maladroits tu mets du cœur pour ce que tu fais. Et tu as du charme.

Ses joues prirent un peu des teintes qu’elle lui avoua ses points positifs. Elle s’amuser à observer d’autre personne qui si elle parlait tout seule, sauf que ses mots étaient destinés à une personne. Un homme dévalorisé, c’était l’image qui avait de lui. C’était un peu triste.

□ Une autre question ?

Je la vis rougir légèrement. Cela me surprit qu'une femme rougisse en parlant de moi, je ne pensais pas avoir ces... qualités. Je me redressais légèrement afin de pouvoir atteindre la joue de Sérénity avec ma main. Je la posais délicatement sur celle-ci. Je sentais à ce moment la douceur de sa peau et la légère chaleur provenant de son rougissement. Je portais ensuite le dos de ma main sur son front.

"Tu es rouge mais tu ne fais pas de fièvre."

Je lui adressais un petit sourire avant de lui caresser furtivement la joue avant de m'allonger de nouveau. C'était la première foi que je touchais la peau d'une femme. Sa peau était extrêmement douce et soyeuse. Je fixais ma main comme un idiot que j'étais.
Je tournais alors la tête afin de voir Sérénity. Elle était adorable dans cette posture.

"Oui, j'en ais une autre."

Je fis ce que je pouvais afin de me rapprocher de son visage.

"C'est comment l'amour? Sachant que je n'ai jamais eu de petite amie, ça m'intéresserais de savoir."

Oh mon dieu, on se croirait dans les feux de l’amour. Blake vérifia si elle n’avait pas de fièvre, une infirmière sembla inquiète sur le fait si elle était malade : ce fut vraiment vexant, de lui demander si elle était fiévreuse, vraiment vexant venant de sa part. Serenity se demandait s’il était un peu simplet sur les bords. Elle prit une bouffée d’air frais pour entendre une autre question qui le fit tousser. La jeune femme se redressa pour respirer un peu. L’envie de fuir était présent, très présent.

Une image d’un ami, d’un camarde de combat, d’un confident, d’un amour perdu, ce fut une seule image, celle de son meilleur ami, qu’il l’aimait et elle en retour, mais tout avait été gâché par un tir allié, qui l’avait pris pour cible devant elle. La balle parcourra sa tête pour le voir s’effondrer sur le sol. C’était un destin injuste et triste. A croire, qu’elle était une fille qui attirait les morts autour d’elle, bon elle se faisait un pari, comme quoi personne ne mourrait dans la base à partir de maintenant. L’administratrice savait que ça allait être dur, mais elle voulait y arriver.

□ Ecoute, je ne suis pas la mieux placée pour t’en parler et l’envie n’est pas là. C’est une leçon que tu dois apprendre par toi-même. Je ne peux pas t’en parler, chacun à une relation différente et une vie différente.

Elle avait envie de lui cracher son venin pour lui dire qu’il devait s’occuper de ses affaires. Serenity devait se calmer intérieurement, toutes ses images. Son visage de marbre ne traduisait plus qu’un sourire cachant parfaitement son anxiété. Son confident était mort et c’est pas en lui expliquant ses relations amoureuses où ce que cela lui procure qu’elle pourrait se sentir mieux ou être calme, surtout garder les pieds sur terre. Le terme exact serait Pandora.

Je remarquais son attitude dans sa réaction et compris que je venais de faire une énorme erreur...
Je me remis correctement dans mon lit, évitant de croiser son regard pour le moment.

"Excuse moi. Question débile, remarque c'est normale pour un débile... Bref, j'avais pas à te questionner sur ta vie personnelle, ce ne sont pas mes oignons. Je réussirais peut être à trouver quelqu'un qui m'aimera et qui ne me rejettera pas pour ma façon de penser..."

Je disais ça mais je savais pertinemment que ce jour était très lointain voir hors de portée. Comment une femme pouvait s'intéresser à moi? Rien que ces infirmières doivent être habituées à se faire draguer par de pauvres idiots qui séjournent ici et qui pensent que, vu leur état, peuvent se permettre de penser les obtenir.
Mon épaule recommençait à me faire mal mais plus violemment par contre. Un rictus de douleur se dessina sur mon visage et je me tins instinctivement mon épaule endolorie. Une infirmière remarqua ma douleur et vint me faire une nouvelle injection de morphine qui vint calmer la douleur. Je la remerciais à demi-voix. Cependant, elle parut surprise. Je la regardais sans comprendre.

"Quelque chose ne va pas?"
"Euh... Non, c'est juste que... Non rien, oubliez et reposez vous."

L'infirmière partit et je ne comprenais toujours pas son attitude. Je décidais alors à enfin regarder Sérénity.

"J'ai encore fais quelque chose de mal c'est ça?"

Je commençais à être habitué à faire des boulettes avec les femmes... En même temps quand on est pas doué...

Un long soupir sortit de sa bouche. Elle avait le béguin pour le jeune homme et lui, il lui demandait qu’est-ce qui ce passait ? Elle le regardait avec de petits yeux qui brillaient et lui, il lui demandait, ce qui ce passait ! Elle comprenait pourquoi maintenant il l’avait choisi pour faire un projet secret. En le regardant, l’impression d’avoir un robot devant elle était là. Il avait l’air étranger à l’amour, à la réaction des personnes qui l’entourait. Cela lui fait presque peur. Ses bras se croisèrent ne sachant plus comment réagir avec la personne blessée en face de lui. Elle regardait ce que faisait le médecin en chef pour avoir des images de son ancienne unité quand elle commençait et qui se marrait avec des jeux débiles quand ils mangeaient. Un sourire s’afficha sur ses lèvres, puis disparu en regardant le soldat à côté d’elle.

□ Je me demande si tu ne fuirais pas les personnes en ignorant comment il réagisse, attendant juste qu’on lui ouvre les yeux pour voir la beauté de notre monde ?

C’était méchant ce qu’elle disait ? Il avait mis sa main sur son visage. Il ne pouvait pas fuir, mais il devait être étranger à ce monde. Il ne voyait pas la beauté qu’offrait l’amour ou une amitié ? Peut-être que dans son programme, on l’avait traité comme un esclave ? Des tas de questions vinrent dans sa tête. Sa voix s’illumina dans la pièce.

□ Je suis désolée, c’est sorti tout seul. Il m’arrive des fois d’être un peu cruel, mais je te comprends vraiment pas. Je ne comprends pas le faîte que tu ne peux pas voir quand une personne te regarde de la façon qu’elle l’a faite et de faire une boulette aussi involontaire. Je ne te comprends pas.

Langue de vipère, c’était des fois son surnom, mais elle était toujours franche et sincère avec qui elle estimait qu’ils méritaient sa franchise et qu’elle ne craignait pas. C’était comme à la cours des anciens rois, tout le monde était des grands hypocrites sauf quand cela n’était pas nécessaire. La jeune femme fixait Blake dans les yeux, attendant une réponse de ça part.

Je regardais Sérénity en étant hébété. Je n'arrivais pas à croire que cette infirmière pouvait s'intéresser à moi. Je me redressais dans mon lit afin d'être assis.
Je fixais le drap. Mon regard était vide, j'étais perdu dans mes pensés. Je n'arrivais pas à croire que je pouvais être aussi aveugle. Je ne pensais pas être "attirant" et pouvoir aspirer à séduire une femme...
Je sortis brutalement de mes pensés en entendant un patient se plaindre bruyamment. Je regardais alors Sérénity en demeurant toujours surpris.

"Je... Je ne connais pas ce qu'est l'amour et je ne le reconnais pas. J'ai toujours étais habitué à la guerre, à la haine...
L'amitié m'est plus familier mais... d'une certaine façon..."

Je n'avais jamais éprouver l'amour, je ne savais pas non plus reconnaitre l'amour... Je regardais de nouveau le drap, mes yeux étant vide d'expression.
J'essayais de m'imaginer ce que cela pouvais bien être que ce sentiment...
C'est alors qu'une larme vint rouler sur ma joue. J'essuyais cette larme avant de m'allonger de nouveau.

"Tu te rend compte que je ne sais même pas reconnaitre l'amour? Je suis vraiment qu'un minable..."

Blablabla. Toujours du blabla. Ses oreilles pouvaient bientôt avoir de la fumer qui en sortait. Son visage pouvait devenir rouge. Même si cela ne se voyait pas, elle était sur le point de faire une crise. Mais cette tension disparut aussi tôt. Il fallait mettre tout de suite les choses aux points. La jeune femme avait été comme lui, mais elle avait vécu plus de chose ? C’est normal, il était un mec, cela l’étonnait qui aille pas fait le coup de la savonnette. Elle oubliait : il était hétéro. Bon il fallait classifier les choses.

□ L’amour ne s’apprend pas, ça se vit. C’est sûre que si tu te fermes et tu te mets hors circuit que tu ne le vivras jamais. Il faut prendre ta vie entre tes mains, tout simplement. Conseil : Si vraiment une personne te plaît, fonce.

La jeune femme se leva, n’ayant rien contre le jeune homme, mais contre sa façon de pensée. Elle s’en voulait déjà de ses mots, si dure pour elle. On ne pouvait pas être aussi fermé. Elle disait ça, mais au fond, est-ce que le conseil était dit pour lui ou pour elle ? Il lui faisait peur d’une certaine manière comme tout homme qui pouvait se présenter comme un amant. Oui, depuis qu’une fois elle avait perdu un camarade quand leur amour venait de commencer, cela l’avait refroidit un peu, beaucoup. Cela se voyait facilement dans sa façon d’être, embrassant à tout bout de chant, cherchant le bon, le fuyant après. Elle devait reprendre le travail et devenir plus froide distante peut-être ?

Si elle voulait survivre dans ce monde de brut, peut-être qui le fallait maintenant. Si elle faisait n’importe quoi. Son autorité allait sauter et lui passer entre les doigts. Il fallait qu’elle se calme et ignore ce qui pouvait influencer son caractère pour devenir une tornade de fougue et de liberté.

□ Bon j’ai du travail, je vous souhaite un bon rétablissement.

Oui, elle avait changé de vocabulaire et avec une phrase distante, elle commençait à s’éloigner réfléchissant à comment elle pouvait être ? Une personne froide, avec une langue de serpent, une personne généreuse, qui reste droite, peut-être un mélange des deux, qu’est-ce que vous en pensez ?

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» Serenity Hannah Sullivan