HRP// Voilà, un petit RP qui présente brièvement le retour des humains sur Pandora. J'ai pris soin de rester vague sur les raisons qui les pousse à revenir en ramenant tout à de simples impréssions pour laisser au MJ la liberté de les fixer. //HRP
Arrivée sur Pandora :
Pandora, au crépuscule, une vision de paradis pour le profane d’enfer pour celui qui connaissait le lieu, et c’était bien cette dernière vision que le sergent Richard Andrews retrouvait avec effroi. Deux fois vétéran ; des campagnes d’Afrique et des « opérations extérieurs ».
« Opérations extérieurs » riait-il intérieurement en se souvenant de cette prime que le gouvernement lui avait versé pour service rendu… Ils faisaient là une belle économie! Payer trois mois d’un salaire déjà faible pour éviter que ne s’ébruite le massacre de ses camarades.
« La belle affaire, l’idée d’en parler? En parler à qui ; aux politiques, garnis de titres de la RDA, aux journaleux pour alimenter leurs torchons et les laisser salir la mémoire des copains! Plutôt crever, au moins je rejoindrais le colonel, un brave type celui là…»
Y rester, ne plus rentrer ; il s’était fait à l’idée, de toute façon il avait essayé de « revenir à la vie civile » selon les propos du type qui lui avait donné la prime, et puis la réalité avait repris le dessus, les blessures psychologiques : il avait jamais cru le « doc » qui lui en parlait puis les souvenirs ont pris le dessus…
Ainsi, le voila repartit, dans le « frigo » comme les types du régiment appelaient les caissons de cryogénisation des navettes, toujours ce même sentiment désagréable au réveil ; l’assurance qu’on ressent sur ses capacités avant de sentir les années de voyage spatial.
Envoyés en éclaireur pour voir ce qu’on pouvait récupérer sur l’ancienne base, c’était pas une tache de vétéran : trop risqué, trop injuste de subir les attaques sans connaitre le terrain ni même l’ennemi alors qu‘on a déjà tant donné, mais qui d’autre sinon lui aurait pu accompagner les « bleus » à peine sortis de leur classes pour arriver en enfer, il était résigné ; il obéissait aux ordre voilà tout.
Et le voila ainsi au trentième soir sur Pandora, à son escouade en avaient succédées d’autres, toujours plus nombreuses. A celles-ci s’étaient alors ajoutées les ingénieurs assoiffés de minerai, puis les scientifiques en grand nombre, après tout c’était la raison officielle, « la science ». Il était plutôt sceptique face aux « blouses blanches » :
« On a bien vu ce que ca a donné! Je les infiltre, oui mon colonel! Voilà bien un point ou ce bon vieux Quaritch a eu tout faux. Espérons que le nouveau gardera les idées claires ».
Le sergent voyait clair, il avait bien compté les jours :
« Au début la troupe, chair à canon ; les civils, risques du métier ; et en toute fin les officiers, au fond cela est rassurant ; quand on voit le colonel c’est bien que rien ne peut nous atteindre, et cela fait un mois qu’il ne se passe rien! »
En effet en orbite sécurisée autour de la planète, la navette du colonel amorçait sa descente vers Pandora, un mois que l’état major attendait dans cet habitacle clos sans autres distractions qu’étudier la planète, l’ennemi, les raisons de l’échec de la première expédition.
Reversy ne faisaient pas exception, ordre avait été donné d’attendre dans la navette pour « éviter toute nouvelle effusion de sang », ce terme signifiait dans la bouche d’un politique : sacrifier si besoin mais bas au-delà du grade de capitaine, la mort de Quaritch était un « incident », la mort d’un autre colonel serait un massacre aux yeux de l’opinion.
Ainsi le nouveau chef de la sécurité avait observé Pandora sous toutes les coutures, il avait visionné les archives, les journaux de bord qui n’avait fait que confirmer ses opinions. Les Na’vi étaient peut être d’un intérêt scientifique quelconque… on étudie bien les rats. Ils n’en étaient pas moins une menace, le programme avatar avait montré ses limites : beaucoup dirent qu’il fut tout de même pratique lors de l’attaque de l’arbre du secteur 27, il n’empêche que sans Sully et sa trahison la planète serait exploitée comme il convient et les troupes n’auraient pas souffert l’humiliation de la défaite.
La désir de vengeance était vivace dans tous les esprits, mais il n’était bien entendu pas question de prendre des risques inconsidérés, la priorité des actionnaires était le minerai sous couvert d’études, et pas une guerre ouverte, du moins c’est l’opinion qui s’était forgée dans l’esprit de Reversy après traduction de la langue de bois habituelle.
Le rappel à l’intercom du port du masque à l’extérieur le sortit de ses réflexions. Le colonel pris sa veste et son masque et traversa le vaisseau, arrivé dans la calle il passa rapidement en revue les hommes qui l’accompagnaient avant d’ordonner par un geste bref à son aide du camp de les mener au cœur de la base. Debout sur la dalle dé béton qui faisait office d’héliport il contemplait la jungle menaçante dans la nuit tombée. Andrews l’interpella :
« -Monsieur! C’est un plaisir de voir enfin que ceux qui nous commandent se joignent à la fête!
-Si vous ne m’aviez pas informé aussi bien sur ce lieu sergent, vos états d’âme vous auraient valu la geôle pour le mois suivant! S’il vous reprend de ressentir de ces sentiments gardez les pour vous, le temps n’est guère propice aux revendications, sinon celles de notre métier et les impératifs de notre mission. A propos, cela fait un mois que vous êtes ici ; au rapport.
-Et bien la base a été comme vous le savez déjà réamménagée et améliorée par de nouveaux mécanismes de défenses gracieusement fournis par la compagnie. Les blouses blanches on repris leurs quartiers, mais ca aussi vous devez le savoir… Concernant nos hommes, nous avons eu quelque pertes et blessures face à la faune locale, quand aux Na’vi au…
-La faune locale, les Na’vi… nous ne faisons désormais plus la distinction monsieur Andrews! »
Sur ces mots le sergent éclata de rire suivi par un léger rictus d’Edward qui révélait ainsi en quelle estime il tenait cette peuplade.
Il repartit ainsi vers la base pour accueillir à sa façon les nouveaux arrivants…
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Sujet: Edward Reversy/Humain/Chef de la sécurité 
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